20-03-2013
Hello !
Hé oui, les concerts se font rares !
Victimes d’une chasse meurtrière sans précédent, les établissements qui accueillaient naguère des musiciens, renoncent aux animations sous le poids des sanctions.
Selon le JDD, plus de 2000 cafés ont mis la clé sous la porte, rien qu’en Ile-de-France, rien qu’en 2009 !
2000 cafés, en un an ... Et combien d’autres depuis ?
La droite, traditionnellement réactionnaire, a trouvé depuis quelques années des alliés de choix parmi les socialistes et surtout les écologistes, toujours à l’affût d’une croisade pour étancher leurs névroses. N’oublions pas que c’est à madame Voynet que l’on doit le décret n° 98-1143, l’un des principaux outils de cette extermination.
Celui-ci fixe à 3 décibels le niveau d’émergence sonore perceptible en dehors d’un établissement. C'est-à-dire un niveau inférieur à celui du chuchotement (30 db), inférieur à celui d’une chambre à coucher (20 db), inférieur même à celui mesurable ... dans le désert ! (10 db) ...
Soyons clairs, quand fait-on des règles impossibles à respecter, si ce n'est lorsqu'on veut s'assurer le pouvoir de réprimer en toute circonstance ?
Ainsi, on peut acheter un appartement dans un quartier animé, et s’arranger ensuite pour qu’il ne le soit plus, animé, le quartier.
Lois, décrets, arrêtés municipaux, les leviers répressifs de notre dictature de droit ne laissent que l’embarras du choix.
Interdiction de fumer dans les établissements. Mais aussi …
Interdiction d’emmener son verre avec soi quand on va fumer dehors …
Et aussi, interdiction de parler, interdiction de rire sur le trottoir …
Plus de musique live …
Que voulez-vous qu’on aille faire dans un café le soir face à tant d’interdits ?
Sans parler des entraves à la circulation et de la pénurie, soigneusement organisée, des places de stationnement, autant d’obstacles qui empêchent de rejoindre sereinement les quartiers festifs.
C’est ainsi que les cafés dépérissent, perdent leur clientèle, et finissent par fermer.
Conséquence directe : Beaucoup de musiciens, amateurs ou professionnels, ne peuvent plus jouer en public.
Bref ! Les concerts se font rares.
Raison de plus pour ne pas louper celui-ci.
Nous jouons aux Pierres qui Roulent samedi (23 mars) à 20 heures.
Les Pierres Qui Roulent
25 avenue Corentin-Cariou
75019 Paris
C’est probablement l’un de nos derniers concerts.
Je dis cela sans amertume.
Mais c’est le bon sens même : Entretenir un répertoire de 80 titres représente plusieurs dizaines d’heures de travail par semaine.
Si c’est pour jouer deux fois par an, c’est totalement déraisonnable.
La France est pauvre en musiciens.
Il ne faut pas s’en étonner.
Même les plus motivés finissent par jeter l’éponge.
Alors, à samedi les amis ?
Antoine
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Manu Arcier