Cela fait longtemps qu’on n’a pas écrit, car le mois de juin fut intense. Les projets par-ci par-là avancent petit à petit, malgré quelques problèmes techniques et informatiques (enfin réglés). L’avantage est que cela permet de se focaliser sur le concret. Mais justement avant de parler de choses concrètes, un peu de théorie-pratique pour connaitre un peu le guzheng. Avant tout, on ne s’inquiète pas, il ne s’agit pas de faire de l’ésotérisme ou d’utiliser des termes compliqués qui pourraient assommer certains. On va tenter de rester clair pour ne perdre personne en route. De toute façon si vous avez des questions, je vous invite à laisser un message dans les commentaires.
Donc le guzheng (#古筝) c’est quoi finalement ? C’est un instrument magique, sous plusieurs formes. Mais encore ?! C’est un #instrument traditionnel à cordes pincées d’origine chinoise, dont les origines remontent à plus de 2500 ans. Certaines personnes vous diront plus de 2000 ans, d’autres 3000 ans. Cette date imprécise d’apparition donne déjà un côté « mystique » ... Toujours au niveau des origines, il y a plusieurs versions où se mélangent légendes et réalités. On abordera ce thème plus tard, mais restons focaliser sur sa forme telle qu’on la connait aujourd’hui.
Comme on peut le voir sur la photo d’un des modèles que l’on distribue au passage, cela ressemble à une grande boite en bois (la caisse de résonance), légèrement bombée, sur la zone centrale, à son sommet. La taille standard du #guzheng est de 1,63m, avec des variantes. Il existe une taille moyenne et une petite taille. Le poids du modèle standard est d'environ 10kg, mais sachant que ce poids varie en fonction du type de bois, car les densités sont différentes en fonction des espèces.
Le guzheng peut être divisé en 3 parties et subdivisé en sous parties. La première partie est la tête où en chinois 龙头, faisant référence à la tête d’un dragon. Cette tête est un compartiment amovible, ou l’on trouve le mécanisme de serrage des cordes. La tête sert aussi d’espace de rangement pour les petits accessoires comme la clef d’accordage, les faux ongles (l’équivalent des médiators) pour jouer, ou bien les rouleaux de bandes adhésives, pour attacher les faux ongles. On n'y prête pas attention au départ, mais vous verrez que sous la tête il y a des “petits pieds”, pour surélever légèrement le guzheng. Au niveau positionnement vous devez être en face (mais pas au centre, plutôt légèrement sur le côté droit) du guzheng de sorte, que la tête du guzheng soit située sur votre droite.
A l’opposé, donc tout à l’extrémité gauche, vous avez la queue. Non pas queue du dragon, mais queue du phénix 风尾. C’est la partie où l’on trouve l’ornement principal : dessins en tout genre (dessin de paysages, nature, personnages, oiseaux, fleurs), gravures, bas-reliefs, calligraphies, … Si vous voulez voir plus de modèles, faites un petit tour sur notre page Instagram. Dernière chose, la queue est délimitée par la forme en “S” propre au guzheng.
La troisième partie du guzheng est sa partie centrale. Les 21 cordes sont à ce niveau. La partie supérieure de cette zone est convexe et sert de caisse de résonnance, lorsqu’on pince les cordes pour produire les sons. Question esthétique, il arrive que cette partie soit d’une couleur différente de la queue et de la tête.
Pour la partie en rapport à la fabrication du #guzheng, cela nécessite un post spécial dédié, car c’est un peu long à expliquer, mais promis on le fera !!
Alors, on a dit qu’il s’agit d’une caisse de #résonance, donc si on retourne le guzheng on verra dans la partie inférieure des trous, c’est de ces trous que l’air et le son sortent du guzheng. Il y a un trou central, un trou dans la partie inférieure sous la queue du guzheng. On appelle ce trou l’œil du phénix 风眼, c’est de ce trou que l’on insère les cordes (cf. la deuxième photo). Il y a un autre trou toujours dans la partie inférieure, mais sous la tête du guzheng (cf. la troisième photo).
Maintenant que l’on connait ces trois parties, parlons rapidement des sous parties du guzheng. D’abord les cordes, elles sont insérées donc par le bas et sortent au niveau supérieur de la queue du guzheng. Les cordes sont alors tendues, jusqu’à la tête du guzheng traversant un premier pont fixe (le fameux “S”), puis des ponts mobiles (les #chevalets) et enfin un autre pont fixe près de la tête. Les cordes rentrent dans des trous, donnant accès au compartiment, où sont situées les chevilles en métal. Les cordes sont attachées à ces chevilles mobiles. Plus on sert les chevilles et plus les cordes se tendent.
Les chevalets ou ponts mobiles jouent un rôle important. Tout d’abord, ils délimitent la partie droite et gauche du guzheng (cf. la première photo). A droite des ponts en direction de la tête se trouve la partie droite, qui se joue généralement avec la main droite, ... Mais parfois peut se jouer de la main gauche pour accompagner la main gauche. Mais sachez que la plupart du temps, la main gauche reste du côté gauche pour produire des effets ou atteindre certaines notes. Ces mêmes ponts mobiles permettent d'accorder plus précisément, lorsque c’est compliqué à faire avec les chevilles.
Avez-vous remarqué, lorsque vous touchez une corde pour produire un son, la corde vibre mais uniquement sur la partie droite, entre le pont mobile et le pont fixe de droite ? L’oscillation provoquée, à la base par le mouvement des doigts, est comme stoppé par le pont mobile. Il y a forcément des micros oscillations mais pratiquement imperceptible. Regardez bien à la prochaine fois...
On va s’arrêter là pour cette présentation générale spécialement à destination de ceux qui ne connaissait pas du tout le guzheng. Justement, faites-nous savoir en commentaire, combien d’entre vous ne connaissaient pas du tout le guzheng. On est curieux de le savoir ! Pour ceux qui connaissaient déjà, on se retrouve plus tard pour vraiment rentrer dans les détails.