- Lyrics/ Paroles (3)
Fabrice Carmignac
Les Imposteurs
Jeudi 19 Septembre 2013 à 17h28
Les îles nénuphars des âmes effarées
Traînent leur malaise comme un boulet
De la rosée au bord des cils
Si loin de tout comme en exil
Leur existence malhabile
S'étire à la surface de l'eau
Telle un voile qui se déchire
Un fantasme de brouillard
Le monde pour eux n'a pas de couleur
Le monde pour eux n'a pas de saveur
R :
Vivre pour eux
C'est comme enfiler,
Un costard gris, râpeux
Trop petit, mal taillé
Ils ne partagent pas l'intérêt
Qui pousse les foules à se rassembler
Ils n'arrivent pas à avaler
Les pilules du bonheur aseptisé,
Les ersatzs de la vérité
Qui plongent l'esprit dans la torpeur
Quel est donc ce creuset de douleur ?
Qui les dévore en secret ?
(Pont)
R :
Vivre pour eux
C'est comme enfiler,
Un costard gris, râpeux
Trop petit, mal taillé
Ils sont, en vérité, des apatrides, des étrangers
Vivant en imposteurs leur vie entière,
Rêvant les songes vagabonds
De leurs coeurs restés en arrière
En avant, à distance, ailleurs...
En avant, à distance, ailleurs...
R :
Vivre pour eux
C'est comme enfiler,
Un costard gris, râpeux
Trop petit, mal taillé
Ajouter un commentaire
Le Coeur au bord des yeux
Jeudi 19 Septembre 2013 à 17h26
C'est pas sérieux
D'montrer qu't'as l'coeur
Au bord des yeux
C'est douloureux
C't'adolescent
Poussé en graine
Ployé, bras ballants, silencieux
Sous l'effet de la gêne,
Des valises sous les yeux
Et des prénoms de femmes au creux
De chaque main, cest malheureux
Les couples et les ans qui passent et se défont
Au fond d'la classe désertée
Tu rêvasses en secret
Perdu dans son parfum
(Refrain) :
T'es toujours amoureux
D'la maîtresse d'école
T'as jamais jeté tes cahiers
T'aurais p't'être voulu
Retenir tes larmes
Mais tes rides font des
Rigoles à ton chagrin
(Reprise du 1er couplet + Refrain)
C'est merveilleux
Deux lacs de Suède
Au fond d'tes yeux
J't'ai apporté deux oreillers
Pour que tu te sentes moins seul
Dans ton pieu
Ajouter un commentaire
Le Théâtre des lucioles
Jeudi 19 Septembre 2013 à 17h24
Les yeux de pleurs rentrés
Les bouches à cris muets
S'habillent de feu,
Se nourrissent de métal
Dans des villes trouées
Dans des ruines hantées
Par un théâtre d'ombres,
De têtes exorbitées,
De carcasses de cendre
Qui mordent la poussière
Où des os de charbon
Attendent des matins chaulés
Qui ressemblent à des soirs qui tombent
Refrain :
Ils s'habillent de feu,
Se nourrissent de métal
Ils s'abîment dans des silences inquiets
Longs comme les rendez-vous manqués
Des ventres qui grondent
Las, languides et livides
Ils étrillent les murs malades
Des cités moribondes
Refrain :
Ils s'habillent de feu,
Se nourrissent de métal
Ils jouent à cache-cache
Derrière des rideaux de fumée
Traqués par la peur de mourir
Nul abris n'est jamais sûr
Comme si tout était scellé
Refrain :
Ils s'habillent de feu,
Se nourrissent de métal
Là-bas, à côté, un peu plus loin
On entend parfois le murmure du ruisseau
Doux, très doux, discret à l'imperceptible
Comme une clarté qui vrille
Quelques échos éteints
Dans ces cerveaux lointains
L'errance d'une recherche
Qui n'a pas aboutie
Dont on a oublié l'objet
Et qui vous laisse
Hébété, perdu
Ajouter un commentaire