Mébrouk, auteur, compositeur, interprète. Comment cela a-t-il débuté ?
A 15 ans, j’avais des goûts très différents : j’étais un fan absolu de Johnny et je ne m’intéressais pas à la composition ou à l’écriture. Mais un jour, je suis tombé sur une chanson de Bernard Lavilliers : « Ecoute ». Quel choc ! J’étais subjugué par son sens poétique et la mise en musique de ses textes. J’ai cassé ma tirelire et je me suis précipité acheter ma première guitare. Un mois plus tard j’écrivais et chantais mes propres chansons… Et je n’ai jamais arrêté depuis ! Par la suite, je me suis intéressé à d’autres artistes, comme Renaud, qui reste pour moi un modèle. Je lui rends d’ailleurs hommage dans mon nouvel album.
Tu es donc un autodidacte ?
Complètement ! En revanche j’ai énormément appris de mes rencontres. A mes débuts, Bernard Sauvat m’a beaucoup soutenu et ses conseils m’ont été précieux. Il m’a souvent associé à ses concerts, ça m’a aidé à passer un cap. Tout cela s’est concrétisé par un premier Album « Amour blessé », et en 1993 par un prix de la SACEM au festival « Chante Seine et Marne ».
Ce prix, ça a été une étape importante dans ta carrière ?
Oui, car c’est à cette occasion que j’ai fait la connaissance du chanteur Jean-Michel Chevry qui était l’un des initiateurs du festival. Nous nous sommes trouvé pas mal d’affinités musicales et nous avons effectué plusieurs tournées en Russie ensemble. En 1997, nous avons sorti un album commun : « Joueur de Dames ». L’aventure a duré jusqu’au début des années 2000 où j’ai croisé la route de François Sciortino.
Qu’est-ce que la rencontre avec François Sciortino t’a apporté ?
Dans le monde de la guitare, François est une sacrée référence ! C’est un monstre de technique et un musicien d’une grande sensibilité. Son talent et sa bonne humeur m’ont ouvert de nouvelles perspectives musicales. Il a également fortement influencé mon jeu de guitare. Il a été le directeur artistique de mon album « Sentinelle » sorti en 2008 et s’est beaucoup investi sur mon dernier album « Si on recommençait ».
Mébrouk, les rencontres musicales c’est important ?
Très important ! Certaines rencontres ont été déterminantes pour moi. La musique c’est avant tout une aventure humaine. J’ai eu la chance de croiser de grands bonhommes, comme le guitariste de Jazz Patrick Saussois et le bassiste Gilles Duvert qui m’ont fait l’honneur de jouer sur l’album « Sentinelle ». Ils nous ont quittés mais ils m’accompagnent toujours dans mon cœur.
la petite Case